[campagne] Pits & Perils : « Honneur et Profit ! » (épisode 15)

  • Genre : médiéval-fantastique
  • MJ : Pierre « Bendir »
  • Joueurs : Adrien, Catherine, JB, Loïc, Ronan
  • Date : 14 mai 2019
  • Horaire : 20h30
  • Durée de la partie : 4h
  • Durée de la campagne : jusqu’à ce que vous soyez riches et célèbres ou que tout le groupe meurt dans d’atroces souffrances

Dans l’épisode précédent

A leur retour de Compeliac le groupe décide de faire un crochet par la grande cité de Brigueux afin de faire l’acquisition d’une boutique. Ils trouvent leur bonheur chez un vieux souffleur de verre qui cherche à vendre son bien immobilier. Le lieu, situé sur la grand-place, est négocié 700 pièces d’or. Nereya et Inaki sont chargés de superviser le lancement des travaux, tandis que Dayl, Terbor, Vivesprit et Pivert retournent à Prugeac.

A leur arrivée à la tour de la forêt Amalone, l’alchimiste vivant à l’étage, remet à Vivesprit une lettre qui lui est adressé. «Elle est apparue hier sur le sol du rez-de-chaussée, dans cet état partiellement brûlé. C’est son odeur qui m’a intrigué. Elle sent le souffre, explique l’alchimiste. »

A peine l’ensorceleur elfe eut-il parcouru le plis du regard qu’un filament noir s’échappe de l’encre et vient envelopper le jeune Pivert qui hurle de douleur. Le porteur de torche se recroqueville sur le sol, sa peau se recouvre de poils roux, ses ongles se transforment en griffe, ses dents en crocs et son nez se ratatine jusqu’à ressembler à un groin !

Les aventuriers sont stupéfaits. Ils viennent de contempler impuissants la transformation de leur jeune camarade en une créature démoniaque. Pivert a cependant toute sa tête et se demande avec horreur quel péché a-t-il bien pu commettre pour mériter un tel supplice. Vivesprit confie à Terbor et Dayl le contenu de la lettre. C’est un message de Satanus, le seigneur démoniaque que l’elfe avait invoqué de force quelques jours plus tôt avec un parchemin de vrai nom. Il est furieux et compte bien faire vivre un enfer à Vivesprit en persécutant son entourage, jusqu’à ce que ce dernier lui offre une âme en échange de la paix…

Pour conjurer le sort Vivesprit, Dayl et Terbor se rendent sur la place du village qui est en train de fêter la Sainte Bernadette des Douze. Ils s’entretiennent avec le prêtre local, sans pour autant révéler la nature de leur inquiétude. Celui-ci explique que la seule personne capable de lever une malédiction proférée par l’un des Seigneurs Démoniaques n’est autre que la Papesse qui vit dans son palais de Saint-Alvecy.

Le lendemain matin, après avoir fait boire un brouet de sorcière à Pivert afin de le transformer en un crapaud tout à fait ordinaire, le groupe se met en route pour la cité sainte. En chemin ils trouvent l’Auberge des Quatre Mules, tenue par les quatre nains qui leur ont prêté main forte la veille à Compeliac. Ils y passent une nuit calme et réconfortante.

A Saint-Alvecy les trois compères arrêtent un moine dans la rue afin de lui demander comment obtenir une audience avec la Papesse. Le clerc leur explique que la seule solution pour de simples gens du peuple ou du bas-clergé de la rencontrer est d’attendre le jour des audiences qui a lieu une fois par mois et il se trouve que c’est cet après-midi que l’audience de ce mois-ci a lieu, mais seul quinze demandes sont acceptés chaque mois et les inscriptions sont terminées depuis longtemps. Le moine, qui se fait appeler frère Mauvis, confie avec émotion et une pointe de fierté qu’il fait partie des heureux élus. Il doit présenter sa sœur Mathilde à la Papesse, car elle semble avoir depuis quelques semaines d’inquiétantes visions impies dans ses rêves.

C’est leur unique chance de débarrasser au plus vite Pivert de sa malédiction. Les aventuriers débutent leur filature du moine à travers les rues. Une fois dans le quartier défavorisé frère Mauvis entre dans une vieille battisse. Il grimpe l’étage où il rencontre sa sœur. Les trois aventuriers déboulent derrière lui et ordonne de leur donner son invitation à l’audience. Face au refus obstiné du clerc les voyageurs font boire la deuxième fiole de brouet de sorcière au crapaud qu’ils transportent et, devant le regard médusé de frère Mauvis et Mathilde, Pivert sous sa forme démoniaque apparaît. Cette vision terrifiante n’aide pas le moine à coopérer, il est donc finalement ficelé dans l’appartement pendant que le groupe part, en compagnie de Mathilde et de Pivert masqué sous une couverture, en direction du palais dont la cloche sonne l’ouverture imminente des audiences mensuelles.

Après avoir patienté de longues minutes dans le couloir donnant sur la salle d’audience le groupe fini par être appelé. La papesse n’est pas seule à tenir audience. En réalité celle-ci s’avère complètement démente. Incapable de tenir un discours cohérent. Pour cette raison c’est le cardinal « Clément de Marluy » qui parle à sa place.

Le cas de Pivert est révélé et les aventuriers supplient le cardinal de bien vouloir demander à la Papesse de lever ce mauvais sort. L’homme bedonnant affiche un sourire plein d’indulgence et d’empathie. « Bien entendu que l’Église va secourir ce pauvre être innocent… en échange de 4000 pièces d’or. Ou de votre servitude, cela va de soi. » Ils comprennent alors que le cardinal et l’administration cléricale d’une manière générale, s’intéresse plus à l’accumulation des richesses qu’au salut de ses paroissiens…

Face au franc refus des aventuriers de céder la moindre pièce d’or aux caisses d’un palais déjà richissime le cardinal ordonne l’arrestation des cinq individus. Six clercs en armures et armés de masses d’armes s’avancent. Mais le groupe qui leur fait face, bien que désarmés, ont été endurcis par leurs nombreuses heures à courir les donjons de la région. En quelques instants ils volent leurs masses d’armes à deux clercs, jettent un sort au cardinal qui le force à ordonner la retraite et fuient par une fenêtre pour se retrouver incognito dans une rue marchande.

Dans les rues de Saint-Alvecy toute la garde est mobilisée pour retrouver les fugitifs. Ceux-ci parviennent à tromper leurs vigilances jusqu’à atteindre le quartier de Mathilde où le pauvre Mauvis attend, mais une fois dans la maison c’est un guet-apens qui les attendent !

Mauvis a été libéré et a donné l’alerte à la garde, deux clercs encadrent le moine qui supplit les aventuriers de relâcher sa sœur. Pendant que Mathilde tente d’expliquer la situation un combat éclate entre les gardes et les voyageurs. Les coups sont violents, même Pivert animé par la rage de sa forme démoniaque saute au cou d’un adversaire pour le mordre jusqu’au sang. Les deux gardes finissent inconscient, étalés sur le plancher.

En fin d’après-midi Dayl, Terbor, Vivesprit et Pivert se retrouvent hors d’haleine sur la route reliant Saint-Alvecy à Brigueux. Accompagnés par Mathilde et Mauvis qui sont désormais considérés comme complices, les six individus fugitifs se demandent que faire, maintenant qu’ils sont recherchés par les clercs guerriers de Saint-Alvecy.

Pivert, encore tout bouleversé, explique que pendant le combat dans la salle d’audience la Papesse lui a glissé à l’oreille quelques mots dans la langue des druides, une langue que le jeune porteur tient de sa mère. La Papesse lui aurait révélé que les forêts druidiques du duché de Seaux seraient le seul moyen de lever la malédiction.

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